Jeudi 13 Février 2025 Istanbul

Le temps est magnifique ce matin...

Mon hôtel est un peu bizarre, il a pour nom: "résidence" mais personne n’est là pour me recevoir, et la porte d’entrée dans la rue, ressemble à une porte blindée.

La budak résidence, je ne recommande pas du tout.

J’ai toute la journée devant moi aujourdhui, avec pour le programme, la visite d’un quartier inconnu, Fener et Balat. Le quartier juif, où trouvèrent refuge les personnes expulsées d’Espagne en 1492...

Un joli quartier, paraît-il.

Je commence ma balade, passe dans un quartier un peu chaud...

Le quartier le plus glauque d’Istanbul, paraît-il...

Et atteri à un endroit, où la vue est magnifique sur la corne d’or.

Dans le brouhaha des voitures qui passent à côté de moi, il me semble curieusement entendre des cris....

Je m’arrête, et scrute l’endroit d’où semble venir les cris...., d’une femme.

Pas très facile...

Et puis des mouvements dans le haut d’une maison attirent mon attention. J’ai l’impression que sur un balcon deux personnes sont en train de se battre, entièrement nues.

J’observe et prépare mon appareil photo.

L’une des deux personnes a pris à bras le corps l’autre personne, et les deux antagonistes se sont précipitées à l’intérieur de l'appartement, en claquant brutalement la porte.

Résultat: pas de photo, ou juste celle de la maison où s’est passée la lutte:

L’hôtel Santa Hill.

Je décide après réflexion d’aller contacter l’accueil de l’hôtel...

Je me dirige vers l’hôtel. 
Dans le hall d’entrée, une jeune femme sur la droite est assise, face à un écran plat d’ordinateur. Je m’approche d’elle.
"- il y a au dernier étage de votre hôtel, un couple qui semble se battre sur le balcon."
Elle me répond qu'elle le voit sur son écran et qu’elle le surveille...

Elle me remercie...

Je suis un peu sceptique sur son aide, mais difficile de faire plus.
J’ouvre la porte d’entrée de l’hôtel, et retourne sur le boulevard où je me trouvais il y a quelques minutes.

Un rapide coup d’œil vers l’arrière et je m’assure que le balcon de tout à l’heure est toujours vide...
Je continue mon chemin...
Je descends ainsi petit à petit vers la gare maritime de Kasimpaşa...

Istanbul étant construit sur un détroit, et un bras de rivière (la corne d’or), il y a des transports maritime dans tous les coins. Et Kasimpaşa fait partie des nombreuses gares utilisées par les bateaux bus.

Je colle à l’entrée du batiment de la compagnie maritime ma carte de transport sur la vitre d’un portillon, et je pénètre ainsi dans une petite salle d’attente.

Devant la salle d’attente, un magnifique palais.

Je rencontre là, deux françaises, une mère et sa fille, qui viennent juste d'arriver à Istanbul.
La mère est enchantée de ce qu'elle a déjà vu des gens et de la ville.
Une fois arrivés à Fener, nous nous séparons, et je continue moi, seul, la visite.

Il y a des choses un peu curieuses à Istanbul, où l’on mélange parfois facilement, l’ancien, et le nouveau.
Il y a longtemps chez nous, que nous aurions cassé  le vieux mur.

Un peu plus loin, une église, gardée par la police:

L’église Bulgare de St Stephen.

Cet édifice religieux a une particularité peu commune; elle est entièrement construite en fer.

Je m’approche plus près, frappe une des deux colonnes à côté de l’entrée...
Aucun doute, c’est bien du fer.

Quelle idée !!!

L’intérieur de l’église.

Dans le petit espace herbeux en face de l’église, trois tombes, sans doute d’anciens prêtres enterrés là.

Je trouve la gravure de pierre sur le monument, un peu sombre. Cela ne donne vraiment pas envie de mourir.

Un autre sujet....

Vous voyez comment ils écrivent croissant en turc...?

Et baguette...?

J’adore la langue turque pour cela, ils ont inventé des mots, en suivant la phonétique...

Un grand merci à Atatürk....

un peu plus loin, la couleur progresse enfin....

Un mélange de vieilles pierres, et de vieilles maisons en bois.

La plupart de ces dernières sont en ruines, totalement insalubres, ou ont tout simplement finies par brûlées...

Regardez les détails....

Quel travail extraordinaire !

Et puis subitement, je trouve enfin la rue des couleurs.

Ce n’est pas moche, mais je pense qu’en 1492, ce n’était pas comme cela.?

Je retourne à la fin de la journée à Kasimpaşa, et pars manger un sandwich au hareng, avec des oignons sucrés...

Un délice...

À demain.

Comments

[Caro]

C'est mignon ce quartier avec toutes ces maisons colorés. C'est quand-même un quartier riche, non ?
Dommages que toutes ces maisons en bois sont tombés en ruine.
Vraiment curieux cet église métallique Bulgare... donc orthodoxe ?

[Caro]

En 1492 les bâtisses étaient surement en bois, comme les bâtisses en bois que tu as montré. Cela a du avoir un sacré charme aussi.
c'est sympa que tous les propriétés ont une autre couleur. c'est quand-même un quartier un peu riche, non ?