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Asie 2022 Voyage

Dimanche 2 Novembre 2025 Sablayan.

Daniel KIRCHER

Je garde le scooter aujourd'hui... 

Je vais tenter de faire ce que je n’avais pas pu faire la dernière fois quand j’étais ici: Passer devant les deux barrages de l’armée, au nord de Sablayan.

Voici la région de Sablayan..., à Mindoro.

Et la région des villages mangyans que je connais bien, et que je visite...

Et les différents villages connus, en rouge.

Pour aller visiter ces villages, quand il n’y a pas de route, il faut y aller à pied, et il faut la journée...

Quand il y a une piste (blanche), il est possible d’y aller en scooter, et c’est une suite de cahots..., sur piste.

La caserne des militaires, est sur le rond orange., elle est située dans la jungle, en hauteur, sur une petite colline...

Elle est bien cachée...Les photographies sont interdites.

Quoique, avec le satellite, on repère ce que l’on veut.

Voici l’endroit où l’on m’a interrogé, il y a 3 ou 4 ans, vu du ciel

Le rond vert, toujours sur la carte, est l’endroit où j’ai rencontré des mangyans, qui, tout bêtement, avaient faim....

Des habitants de l’intérieur de Mindoro....

*******************************

Mais revenons à ma journée....

Je me lève beaucoup plus tard qu’hier, j’ai l’habitude de me réveiller maintenant régulièrement vers 6h du matin.

Il fait déjà pratiquement jour.

Je vais moins loin qu'hier, donc rien à craindre avec le propriétaire du scooter, il sait à peu près, où je vais.

Une affiche à Sablayan, retient mon attention...

Un collège adventiste de Manille, accepte des hommes frais, pour l’année 2025 - 2026...

Et des hommes mi frais, il est cherche pas ?

Je commence ma promenade par la région de Pagasa.

Il y a à Pagasa, une énorme rivière, qui provient de la chaîne de montagne qui coupe en deux, l’île de Mindoro.

Les jours de typhon, toute cette plaine désertique, est inondée..., et ressemble à un grand lac en mouvement.

Il y a là, sur le bord nord de ce lac de pierre, un village mangyan Alagan...

L’eau qui descend de la montagne, permet de se laver, et de laver le linge.

 

On peut deviner sur cette photo, un décrochage, dans la montagne noire de suite à droite, et sur une montagne un peu plus basse, vers le milieu de la photo...

Cette piste mène à des villages, et à la caserne des militaires.

Je pénétre dans le village. 

 

 

La nationale à côté du village, passe au dessus d’une vaste rivière, sur un très long pont.

Elle n’est pas belle la vie ???

 

Quand on voit les niveaux d’eau possibles...., je pense qu'au dessus du rouge, des morceaux de pont peuvent être emportés..., sans problème.

Dans le village, il y a une petite chapelle.

 

La seule petite décoration existante...

Un ado mangyan, entre dans la chapelle derrière moi. On discute un peu ensemble, et il se heurte à chaque mot d’anglais...

Il me demande de quelle religion je suis, et m’explique que cette chapelle n’est pas catholique, mais dépend de la religion: New Reborn.

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Je tente maintenant la piste vers le village mangyan de Maïba, et la caserne...

On devine le parcours de la piste vers la droite, puis en descendant vers le milieu de la photo...

Cela fait 4 années, que cette piste, qui est en construction, est fermée...

Et aujourd'hui, elle est curieusement ouverte...

Ça, c’est super...

La piste n’est pas désagréable...

De cet endroit, on peut voir le pont en bas, où nous étions, il n’y a pas longtemps, et une très petite partie du village à droite du pont.

Vue du même endroit, mais vers les montagnes...

La première direction que je prends est celle de Maïba, un petit village Mangyan, que l’on devine dans les grands arbres, au fond de la piste, sur la droite...

Je m’arrête à l’entrée du village, coupe le moteur de mon scooter... Et retire mon sac à dos...

Tout le monde me regarde, et suit le moindre de mes gestes.

Je sors un grand tupperware, et en sors une enveloppe, dans laquelle se trouve des photos 15 x 17.

La première photo est celle de Libon, le chef du village, prise il y a 6 ou 7 ans.

L’on m’explique qu’il n’est pas là, mais dans un autre village, juste un peu plus loin....

Je mets la photo de côté....

La photo de la femme de Libon maintenant...

Elle est avec son mari me répond t’on, dans le village d’à côté.

Tout le monde est intéressé par les photos..., je suis étonné par le nombre de gens qui sont ici à regarder ce que je montre...

Je montre ensuite la photo d’une petite fille;  (je sais maintenant qu’elle s'appelle Maureen....)

On me désigne sa maman, qui n’éclate vraiment pas de joie...

Elle est enceinte...

Je dis au revoir à tout le monde, et me dirige vers l’autre village.

Je donne les autres photos à la femme de Libon...

Puis, je me dis que je vais maintenant aller taquiner le militaire.

Je prends la direction de la caserne, direction, le rond orange sur la carte.

 

Je passe quelques villages...

Et arrive enfin...

à la caserne...

Je m’adresse au militaire de faction, et lui demande si je peux voir, le capitaine.

Il me demande d’attendre, et de m’asseoir.

Je suis devant une zone entourée de bambous. Sur la porte en bambous, sont accrochés deux par deux de petites bouteilles de verre, qui se heurtent en faisant du bruit, dès que quelqu'un remue la porte.

On me fait signer un registre, et l’on me demande le nom du capitaine, que je suis venu voir.

Et...

Je le décris, avec des cheveux longs, mais je ne connais pas son nom...

Le responsable du détachement photographie mon passeport....

Heureusement que la femme d’un des militaires, parle un peu l’anglais.

Je discute un peu, puis demande aux militaires si je peux continuer ma route.

Pas de problème me dit le chef.

Je regagne mon scooter.

Je ne retourne pas de suite en arrière, mais continue ma route, sur la piste, en direction des montagnes.

(Cercle vert sur la carte, au dessus du cercle orange)

Cette zone est inconnue pour moi, mais plutôt interressante...

Elle est éloignée de la route nationale, la foret n’est pas trop éloignée, et des villages se trouvent au dessus, visibles avec Google earth.

Jusque là, la présence proche des militaires, ne me disait rien qui vaille...

Mais maintenant, cela a l’air de bien se passer...

Et maintenant, .... je n’ai pas trop le temps, juste pour faire 500 m de plus.

 

Les mangyans, à pied, et baluchon sur les épaules, rejoignent leurs villages, perdus vers les montagnes que l’on voit au loin...

Cette fois, je fais demi tour, et retourne vers la civilisation.

Je repasse devant les militaires, et un peu plus loin, croisent un couple entre deux âges, de mangyans. 

L’homme porte un enfant de 3, 4 ans, sur ses épaules, en plus du baluchon. Il fait horriblement chaud.

Alors que je passe lentement à côté de lui, je l'entends dire quelque chose....

Je m’arrête, et reviens vers lui.

Il ne me tend bizarrement pas la main, mais porte simplement la main à sa bouche...

Il ne veut pas d’argent comme souvent, il m’explique bêtement, qu’il a faim...

Et moi, je n’ai rien à lui donner, que de l’argent....

Je suis catastrophé...

Je lui donne tout de même un billet, mais ce n’est pas ce morceau de papier qui va lui permettre de combler sa faim...

Quelle erreur de ma part, de ne pas y avoir pensé avant !!!

C’est là que l'on voit bien la différence, entre ceux qui ne sont pas très loin des routes, et ceux qui sont plus à habiter à l’intérieur des terres, presque inaccessible, en tous les cas, à pied...

Voilà mon prochain challenge, si je reviens ici, une nouvelle fois.

Voici le bout de cette route, pour l’instant: le bout de la piste...

Je sais qu’il y a des villages plus loin...

Je prends maintenant, la route, vers la nationale...

Passe devant des villages mangyans, déjà repérés...

Et regagne la route nationale.

Je suis déjà bien content de moi, et de ce que j’ai vu aujourd’hui...

Il me reste un village...

Quand j’ai visité la première fois les villages mangyans, en 2014, 2015, je ne savais pas ce qui m’attendait, et je m’étais renseigné à l’office de tourisme de Sablayan, qui m’avait conseillé (un peu obligé) de prendre un guide...

En payant, évidemment.

À la suite de cette expérience accompagnée, toutes les visites que j’ai pues faire, l’ont été en solitaire.

C’était largement plus excitant...

Donc en 2014, 2015, j’avais pris une photo, dans un petit village, pas très loin de la nationale....

Et cette jeune fille m’avait frappé, par la douceur de son visage....

J’ai fait faire un agrandissement de la photo, et je me suis dit que je lui porterai, si je la retrouvais.

Et voilà le résultat, joyeux...

Elle était heureuse comme tout...

Génial...

Dans son village, cette maison me fait penser â une cabane pour enfant...

Étonnant...

Je termine ma promenade à Calimansian..., le point de départ de plusieurs balade à pied, accompagné de Rémi parfois, et de Caro, une autre fois...

Voici l’école de Calimansian...

Histoire de l'école
« CALAM ASIN » est une expression locale qui signifie « NOUS SOMMES ICI ». C'était la décision du peuple, et il est effectivement resté ici. En 2023, on estimait à 25 le nombre de familles vivant ici, et ce nombre n'a cessé d'augmenter au fil des ans. Ils ont également créé un « Balay Lakoy », appelé le centre d'apprentissage Besloy-te, qui servait d'école pour les enfants âgés de trois à cinq ans. À partir de l'expression « CALAM ASIN », le nom s'est transmis de bouche à oreille et l'école a rapidement été baptisée « Calamansian Minority School » (école pour les minorités calamansiennes). Les anciens de Kuyay se sont battus pour obtenir une école en béton et des enseignants. Le chef tribal Arsing Sarmiento a fourni le terrain pour l'école, et le maire Eduardo B. Gadiano a accordé à la région un bâtiment scolaire en béton après avoir remporté le Seal of Good Housekeeping en 2012.

L’école est magnifiquement décorée.

Il y a d’affichés, les programmes de chaque semaine.

Il y a des cours d’anglais pour cette classe, et la programme de la matinée, commence, par la cérémonie du drapeau...

En sortant du village, je repère la salle Iglesia ni Cristo...

Ils sont vraiment partout ceux là...

Je rentre enfin à Sablayan...

 

À demain....

 

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