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Asie 2022 Voyage

Dimanche 31 décembre 2023 Luang Namtha Laos

Daniel KIRCHER

Aujourd'hui, je me mets à la recherche de village comme hier...j’ai oublié de dire que dans le parcours avec Meiko, nous avions aperçu deux campements militaires en hauteur...

Avec jumelles...

Je ne sais pourquoi ils étaient là...

La proximité de la Birmanie ? La recherche des plantations d’opium illégales...??? 

Alors je préfère m’éloigner des zones protégées....

Voyons ce qui se passe dans les forêts du sud de Luang Namtha...

Je prends en scooter, la route que j’ai prise en bus pour venir ici...

Juste une cinquantaine de kilomètres...!!!

J’avais vu en passant en bus (venant de HouayXay) , un panneau, sur lequel il y avait d’indiqué: village culturel.

Alors j’en profite, sans savoir exactement à quelle distance se trouve ce village...

Et puis, en cours de route, je vois la jauge de carburant, doucement dégringoler...

Curieux de voir toutes les stations services de Luang Namtha, presque l’une à côté de l’autre, et le manque cruel de stations, dans la campagne, à l’extérieur de la ville...

Je continue vers le village dit ”culturel”, avec tout de même, une petite inquiétude...

Je regarde sur ma carte...

Une station service est normalement prévue à 10 kms en amont de l’endroit où je me trouve...

Cela devrait aller..., me dis je...

Je passe devant la station service, et m’arrête....

Il n’y a personne, et elle est fermée...

Alors là, méfiance...

Pas question de pousser une moto en pente ascendante...

En cas de panne, c’est la pente descendante que je privilègie, et éventuellement le stop....

Je vais voir la maison à côté de la station, et leur explique manuellement que mon scooter a soif...

Le gars à qui je m’adresse, est sympa. Il me montre avec six de ses doigts, le prix que j’ai à payer pour le dépannage qu’il me propose...

Je n’ai moi, pas trop le choix, j’aimerais tout de même éviter, la panne sèche...

Et les problèmes qui vont avec...

Je lui passe 60 kips, et le gars enfourche sa moto, son jeune fils derrière lui...

Je m’asseois devant la station, et attends...

15 minutes plus tard il revient, avec un liquide un peu rose dans une grande bouteille en plastique...

Il y a des moments où l’on est obligé de faire confiance...

Cela doit être de l’essence...

Je prends la bouteille, et verse tout son contenu dans mon réservoir.

Je vois le repère sur le cadran de mon scooter, monter d’un cran.

Un petit cran...

Je calcule dans ma tête...

Cela devrait tout de même aller...

******************

Les locations de scooter en Asie sont parfois problématiques...

Il y a ceux qui propose le scooter avec le réservoir plein...

Ceux là sont les plus faciles. On fait le plein quand on rend le scooter...

Personne n’y perd, et la transaction est honnête...

Il y a ceux qui nous montrent le petit repère de niveau sur le cadran..., et qui nous demande de ramener le véhicule à deux roues, avec le repère au même niveau.

C’est faisable, et moitié honnête, car on le ramène souvent à un niveau supérieur au niveau de l’emprunt...

Et on y perd un peu...

Et il y a ceux qui louent leur engin, avec le réservoir systématiquement à vide...

Ceux là le siphonnent, quand on leur rend le scooter, et se font un peu d’argent en plus de la location...

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En montant dans la vallée, j’observe les rizières, plutôt à sec...

À plusieurs endroits, le long de la route, des villageois, plutôt des femmes, vendent les produits de leur jardin...

Celles ci se sont cachées, quand j’ai voulu les prendre en photo...

Je n’ai pas insisté...

Il y a du bois, et quelques légumes...

J’arrive enfin, au village de Namloung.

Un village, plus petit que celui d’hier, mais au bord d’une route, ce qui change évidemment tout, au niveau de l’isolement.

Le village est sympathique, mais je ne ressens tout de même pas la même sensation qu’hier, avec Meiko.

 

 

 

Devant l’affiche du village culturel, il y a des recommandations. 

Traduction:

1. Pour faire du trekking ou du kayak dans l'aire protégée de Nam Ha, veuillez réserver des forfaits auprès des voyagistes de la ville. -Les excursions non organisées ne sont pas autorisées dans la région de Nam Ha.
Recommandations
2. Pour votre propre sécurité, assurez-vous d'avoir un guide certifié ayant reçu une formation adéquate du Secteur du tourisme (Département de l'information, de la culture et du tourisme).
3. Veuillez ne pas jeter de détritus (plastique, bouteille....)
4. Il existe 3 types d'hébergement : (1). Eco-lodge (style local) : (2). Hébergement chez l'habitant : (3). Et le camping
5. Dans les villages locaux, les visiteurs disposent d'installations de base telles qu'un logement, des toilettes, du thé et du café.
6. Pour passer la nuit au camping, il est possible de se baigner, mais il se peut qu'il n'y ait pas de toilettes.
7. Dans les villages ethniques, la distribution de bonbons, d'argent ou d'autres choses aux enfants est considérée comme impolie : ils doivent être remis au chef du village, qui est responsable du groupe touristique.
8. Que faut-il apporter : des vêtements pour se changer (1 ou 2 ensembles), une trousse de premiers secours (fournie par l'agence de voyage), des pantoufles, des chaussures de randonnée, des produits anti-moustiques, une lampe de poche, de la crème solaire et un appareil photo. Ne portez pas d'affaires lourdes, car cela nuirait à votre trekking. Apportez des chips en tissu pour que les femmes puissent prendre un bain, car dans le village, les gens qui perdent leur bain sont impolis et vont à l'encontre de la loi.
la culture locale.
9. Respecter la loi et la culture traditionnelle lao, demander l'autorisation avant de prendre une photo.
10. 1). Les drogues sont totalement interdites au Laos et des sanctions seront appliquées : (2). Les relations sexuelles avec des locaux en dehors du mariage sont strictement interdites. L'ignorance de la loi n'est pas une excuse !

********************

Je vois que les excursions non organisées ne sont pas autorisées dans la zone protégée....

Dommage pour moi, ou pour eux...

Je fais demi tour, et retourne dans la direction de Luang Namtha.

Un peu plus loin, je tourne à droite, et remonte dans une autre vallée...

La route est asphaltée au début, puis se transforme en piste, poussiéreuse, comme je les déteste....

Les véhicules 4x4, nombreux, ne font absolument pas attention à la poussière qu’ils envoient sur les gens qui se déplacent le long de la route, ou sur les scooters, qui roulent un peu plus lentement qu’eux...

Je protège surtout mon appareil photo, et le cache à chaque croisement de véhicule....

Je traverse encore ce village, et décide de rebrousser chemin...

(Un exemple: à l’emplacement où je prends la photo ci dessus, quand un véhicule passe sur la route un peu trop rapidement, le nuage de poussière qu’il engendre, ne permet plus de voir le village derrière....

Je me suis rendu compte sur ma carte, que je n’étais pas sur une route en impasse, et que je pouvais, en continuant, faire des centaines de kilomètres...

C’est peut être curieux, mais compréhensible, je cherche des impasses, des endroits, ou la route ne continue pas. Ce qui pour moi me garantit peu de passages..., et plus d’authenticités....

C’est ça que j’aime...!!!

Je vois de temps en temps ces tracteurs, issus d’un bricolage entre un bon châssis en métal, et un vieux moteur chinois, juste boulonné sur la ferraille. L’avantage étant que les pièces du moteur sont ainsi facilement accessibles....

Le désavantage est que cela fume très noir, et que cela ne va pas très vite.

La journée s’écoule tranquillement...

Le petit ATR de Meiko, et Yoko passe en fin d’après midi au dessus de ma tête, direction Vientiane, puis Kyoto.

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Je repense à la soirée d’hier...., avec Meiko, Yoko sa maman, et une autre personne japonaise..., rencontrée par hasard...

Yoko, qui a mon âge et qui adore la bière, avait acheté en plus une petite flasque de whisky Laotien...

Le goût du liquide était horrible, imbuvable....

Après deux grandes bières chacun, et une gorgée de whisky infect, nous étions en ”pleine forme”....

Il y avait, je l’avais remarqué, sous les tables vides où nous étions assis, une énorme quantité de détritus: des gobelets, des serviettes papiers,.....des déchets de nourriture, que se partageaient les chiens errants...

Yoko m’expliquera plus tard, que ce sont les chinois qui se comportent ainsi. Pour eux, pas besoin de poubelles, on jette simplement tout par terre...

Même comme sur la photo, il y a une poubelle juste à côté....

Le japonais, après tout cet alcool, n’arrêtait pas de rire et ne savait plus où il était. J’ai du le raccompagner vers 21h à son hôtel..., en lui indiquant en plus où se trouvait sa chambre...

Les japonais ne tiennent pas l’alcool...

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Je profite des derniers moments de location du scooter, pour aller contempler le stupa de Luang Namtha.

Traduction:

Histoire du Stupa de Luang Namtha
La province de Luang Namtha est habitée depuis des milliers d'années. À l'époque de Chao Xayasethathilath, gouverneur du Lao Lan Xang en 1587, Chao Nalae Ta Fai et Chao Sisoutho Thummikkarath se sont mis d'accord pour construire deux stupas afin de symboliser leur relation.
- Premier Stupa - le Stupa Poum Pouk, situé à l'ouest du canton de Luang Namtha, village de Nam Ngaen, district et province de Luang Namtha. (Construit par Chao Sisoutho Thummikkarath)
- Second Stupa - il s'agit des ruines du Stupa Phou Phasat, situé au nord de la ville, près de la source du ruisseau Nam Dee, qui ont presque entièrement disparu. (Construit par Chao Nalae Ta Fai)
Pour perpétuer l'histoire de Luang Namtha, ce stupa a été construit pour remplacer le stupa disparu et aussi pour rendre hommage à l'initiateur qui avait construit le stupa Phou Phasat. Aujourd'hui, le stupa de Luang Namtha est un site exceptionnel de tourisme culturel dans la province. La reconstruction a été financée par des personnes qui croient au bouddhisme et qui ont proposé cet élément de financement à l'approbation du gouvernement. Une fois l'accord approuvé par le gouverneur de la province, le président du Front lao pour l'organisation de la construction nationale a nommé 13 personnes, dont les comités de construction et les partisans. La construction a commencé fin 2003 et s'est achevée en 2008. Par la suite, le stupa a été amélioré et réparé jusqu'en 2013, avant d'être cédé au temple de Xamakhyxai. Les caractéristiques du stûpa de Luang Namtha sont similaires à celles du stûpa de That Luang (Vientiane), mais à plus petite échelle. Le festival annuel a lieu le 15 du mois lunaire de décembre. En raison de son emplacement, le stupa est situé au sommet d'une colline, ce qui permet aux visiteurs d'admirer le magnifique paysage de la ville de Luang Namtha.
Dans le même temps, l'équipe des comités de construction a également planté 327 hévéas sur les hauteurs à l'ouest. Les moines du temple de Xamakyxai étaient responsables de la récolte de l'hévéa, cette monétisation étant destinée au temple afin de réparer le stupa, le temple et d'autres constructions.

Le soir (dès 20h c’est presque l’heure d’aller se coucher), je rencontre dans la rue, un grec, sympa...

Il a une soixantaine d’années.

Nous discutons dans la pénombre pendant au moins deux heures...

Il se dit bouddhiste, végétarien....Le 

Il m’explique qu’il connaît (sans prétention) beaucoup mieux le bouddhiste que beaucoup de gens par ici, et qu’il est bien indiqué dans les commandements du bouddha:

Tu ne tueras pas...

Et que le ”tueras pas”, concerne,  me dit-il également les animaux...

Les croyants ici mangent de la viande, ce qui n’est pas autorisé par le Bouddha.

Il m’explique également, qu’il ne supporte pas les chinois, mais absolument pas...

Je le trouve un peu contradictoire, avec la philosophie bouddhiste...

Il me montre un bâtiment juste derrière nous...

C’est, me dit-il, une maison chinoise, monumentale...

Avec des colonnes, qui, me dit-il, s’effondreraient au premier petit tremblement de terre.

La façade m’explique t-il est pimpante, mais l’épaisseur des murs est dérisoire...

Le gars est architecte. Il doit certainement mieux apprécier la construction du bâtiment que moi. Entre les colonnes, il y a un lustre suspendu monumental, certainement hors de prix...

En tout cas le genre de maison que je ne voudrais pas pour moi...

À demain...

À une autre année...

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Commentaires
C
C'est très à la chinoise de construire des maisons à la chinoise là où ils s'implantent en Asie.<br /> C'est trop clinquant à mon goût.
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